Comment ne pas se sentir lourd après un repas ?

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Tu sais ce combo gras cuit + sel + sucre + gazeux + protéines ? 🤯 Ce n’est pas juste “bon goût”, c’est un cocktail ultra-appétent qui active très fortement les circuits de récompense dans ton cerveau ,autrement dit, il joue avec tes envies de façon très habile.

Concrètement, ton cerveau reçoit des signaux contradictoires : sensoriellement, tu es comblé (tu adores la texture, le goût, la chimie), mais physiologiquement, la satiété ne suit pas immédiatement.
Si tu avales trop vite, tu n’as pas le temps que les signaux de “stop-j’en ai assez” remontent, et tu continues… même si ton corps a déjà reçu assez d’énergie.

Et la science le confirme : ralentir la mastication réduit significativement la quantité de calories consommées. De plus, mâcher longtemps prolonge l’exposition à la bouche et envoie des signaux de satiété plus efficaces. Dans un essai contrôlé, demander aux gens de mâcher 200 % de leur nombre habituel de chews a diminué leur prise alimentaire de près de 15 %. (Increasing the number of chews before swallowing reduces meal size in normal-weight, overweight, and obese adults)

Manger lentement, ça ne sert pas que pour la satiété : cela augmente aussi la thermogenèse après le repas (autrement dit, ton corps dépense un peu plus d’énergie quand tu prends le temps). (Chewing increases postprandial diet-induced thermogenesis)

Résultat : si tu manges trop vite, tu risques non seulement de manger plus que nécessaire, mais aussi de subir des pics d’insuline (sensation de coup de barre) ou une digestion moins confortable. Et à long terme, cette “course” entre ton cerveau et ton corps peut mener à un surplus calorique chronique, donc à une prise de poids.

Sans parler du fait que les ultra-transformés (ces fameux combos gras-sucre-sel) ne font pas que flatter ton palais : ils peuvent altérer la structure même de ton cerveau. Des études neuro-imagerie montrent des changements dans les zones liées à la récompense chez les gros consommateurs d’UPF. (Ultra-processed food consumption affects structural integrity of feeding-related brain regions independent of and via adiposity)

Pistes simples à mettre en place :

  • Mâche plus, ralentis : prends conscience du nombre de mastications.
  • Choisis des textures solides : crudités, légumes cuisson al dente, aliments “croquants”, etc.
  • Limite les ultra-transformés : plats préparés très travaillés, snacks industriels, soda.
  • Synchronise ton rythme : si tu peux, mange avec quelqu’un qui prend son temps, ou simplement mets-toi en “mode lent”.
  • Pratique la pleine conscience alimentaire : certains programmes combinent “mindfulness + mastication prolongée” et ont montré une baisse de l’IMC, des envies alimentaires et des comportements compulsifs. (A combined mindfulness-prolonged chewing intervention reduces body weight, food craving, and emotional eating)

L’idée n’est pas de diaboliser tel ou tel aliment, mais de prendre du recul, de comprendre comment ton corps et ton cerveau réagissent, et d’adapter tes choix sur une “moyenne” hebdomadaire. Ça reste très individuel, chacun avance à son rythme.